Participer à la mutation d’un ancien édifice de culte en espace culturel par une restauration générale
Le chantier a fait l’objet d’un suivi vidéo à l’initiative de la mairie, dont les deux premières parties sont disponible sur Youtube : première partie et seconde partie.
Notre mission a porté sur la réalisation initiale d’un diagnostic général sur l’église de la Tarantaise, propriété de la commune de Saint-Maurice l’Exil, suivi d’une mission de maîtrise d’œuvre complète pour la réalisation des deux premières tranchse de travaux. L’église n’est pas protégée au titre des Monuments Historique, mais présente un intérêt patrimonial certain. Son clocher, de datation médiévale, porte le témoignage du passé castral de la commune. Agrandi, transformée, adaptée jusqu’au milieu du XIXe siècle, l’église actuel est un ensemble cohérent et harmonieux issue d’une histoire multi-séculaire complexe.
Cependant l’église est fermée au public préventivement depuis 1992, en raison de l’apparition d’importantes fissures verticales toute hauteur située sur les murs gouttereaux sud et nord de la nef. D’autres désordres sanitaires (infiltrations, déformations, casse de vitraux…) ont renforcé l’identification d’un risque de sinistre incitant la maire à maintenir cet édifice fermé. Une autre église de culte a été édifié et accueil aujourd’hui les offices paroissiaux. Depuis 1992, aucune campagne de travaux n’a été réalisée pour consolider ou restaurer l’église, bien que plusieurs études aient été réalisées pour évaluer l’état structurel.
Aujourd’hui, la municipalité a engagé une réflexion sérieuse sur le devenir de ce patrimoine culturel, marqueur du centre bourg ancien, dans l’optique d’un projet plus ambitieux, sur le long terme, d’aménagement de l’église en lieu culturel (expositions, concerts, réunions…).


La mairie a engagé dans un premier temps (Tranche 1) les travaux de restauration du couvrement (toiture/charpente/voûtes lambrissées décorées) pour assurer la pérennité et la réouverture à la visite, dans des conditions satisfaisantes de sécurité et de présentation, de l’église. Ces travaux ont été pensés pour être compatible avec des campagnes ultérieures et successives (ne pas revenir sur ce qui a été fait), dans une optique d’optimisation des tranches menant vers un but identifié dès le départ.






La seconde tranche de travaux, en cours, est dédiée à la restauration de l’intégralité des façades, incluant la consolidation structurelle de l’église. Le clocher, ancien donjon castral, sera valorisé par la restitution d’un enduit traditionnel sur ses quatre élévations, permettant de la distinguer des maçonneries plus tardives et traditionnelles en « opus spicatum », ou arêtes de poissons.
